Dernière frontière
Te souviens-tu de cette sauvage brûlure grisante Ventre qui se frotte aux hasards de l’existence Frémissant devant les aventures avenantes Aléas du ciel et les caprices de la chance ? Ces regards sanguins qui perdaient toute la raison De tes sens en éveil reniflant les chimères Ivres de se coucher enfin au bras des saisons Dans le moindre interstice accueillant de la terre Des rencontres par le regard rendues possibles Par ton œil sans nuances tant de rêves comestibles Que les heures du temps ont avalé à ta place Affamant tes lèvres inutiles qui perdent la face Parfois surnagent encore de frêles pâmoisons Le spectre d’une mamelle que ta bouche voudrait traire Fugitives collines callipyges à l’horizon Cœur et âme résignés soumis à l’arbitraire Fugace réminiscence de tes printemps fanés Tu n’as plus faim d’éternelles crevasses provisoires Où plonger ta petite mort le temps d’un soir La grande, la vraie, tu l’aperçois déjà pl