L’école de la vie



Je suivais les arbres se rendant à la kermesse

Et les falaises nous faisaient belle escorte

C’était les jeunes heures où Dieu était allégresse

Nos prières ne restaient jamais lettre morte.


Je suivais les sentiers mercenaires dans leur envol

Les taquines fougères fouettaient mes jambes nues

Légères étaient mes peines encore et mon cœur bénévole

Accompagnait les anges qui chevauchaient mes rêves à cru.


Je suivais les rochers dans cette mémoire à marée basse

Des calvaires hilares parsemaient ma route obscure

Des troupeaux de lumières ombrageaient mes traces

J’avais déjà le verbe haut mais encore la langue pure.


Je suivais le quotidien avec ses surprises

Ma besace pleine de pièges à grives et de bons mots

L’orage paternel offensait le ciel de ses lucarnes grises

Je coloriais mes citadelles de pétales et d’émaux.


Puis il y eu les conseils : je ne les ai pas suivis

Il y eu des jachères et des caniveaux dans mon éducation

Où étaient la lande, et les goélands à l’école de la vie ?

Alors j’ai fui la classe pour sauver le naturel de la damnation. 


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