Egypte au printemps fané
Dans le déluge barbare prisonnier des ornières
J’ai gravé les nuages arides de mon regard
Un cœur sur le pied boiteux et la jambe altière
Les berges du Nil torturé comme quai de gare
Contrées avares de révoltes, destins inutiles
Vivant chichement de l’usufruit du tombeau
Avares de semailles quand les vallées sont fertiles
Liberté avortée, vos martyrs étaient beaux !
L’eau qui irrigue la plaine brassera le sang
Coulé au nom de futiles souvenirs splendides
Encore on bourrera les urnes par peur du vide
On a trahi le sacrifice des innocents
En vendant notre âme aux bourreaux pour le supplice
S’agenouillant devant un ciel pourtant complice
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