Voyager nu sans bagages sous les soixantièmes rugissants

 

       

Dans les entrailles des mirages hébergés au fond des yeux

L’aigle de l’envie a fait son nid loin des rêves de l’horizon

Voyager loin de ce pays sans foi ni loi au destin capricieux

Où meurent les soleils sans sépulture ni même une oraison

 

Partir au firmament des rêves, frêles frontières effilochées

Puiser dans l’expérience les gouttes de mémoire suffisante

Pour étancher la soif d’espoir dans nos caboches amochées

Et dans le sillon des abattoirs de la conscience vieillissante

 

Immoler la peur sur l’autel du vent aux moissons aléatoires

Des nuits aussi naïves que nos vingt ans aveugles de désirs

Nargueront les menaces de l’aube quand s’évanouit le noir

Qu’il ne reste que quelques fragments de ciel qui soupirent

 

Nous glanerons dans chaque silence les vérités trop cachées

Et dans le mutisme des yeux savourerons la parole de l’âme

Du pays où l’on ne meurt presque pas continuant à chercher   

Dans le chant de l’univers la mélodie digne de nos flammes  

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